vendredi 1 février 2008

I- Une volonté d'intégration

Aujourd'hui, la question de la nécessité de l'intégration des immigrés dans la communauté est très présente, mais qu'est ce qu'est réellement l'intégration? Qu'attend exactement la France?

Les tsiganes n'ont depuis l'Inde jamais fait partie d'un Etat, leur nomadisme les a toujours mis en marge des pays dans lesquels ils circulaient. Aujourd'hui, face à l'immigration, la France demande l'intégration, qu'on définit par l'adoption des règles, us et coutumes d'une société, pour être acceptée par celle-ci. Mais en réalité les attentes sont bien plus larges puisque la connaissance de la langue, la reproduction du mode de vie de la société apparaissent nécessaire à cette "intégration", qui s'apparente plus à une assimilation forcée. Autrement dit la reconnaissance de l'individu, du groupe, ne peut être que partielle, donc les différences engendrent nécessairement une marginalisation. En France, l'intégration des tsiganes se traduirait finalement par l'oubli d'un aspect important de leur culture : le voyage car "le tsigane qui arrête le voyage n'en est plus un". Chez un peuple pour qui l'exclusion est la pire des sanctions, il serait difficilement concevable de leur imposer ce mode de vie. Que faire alors? Ignorer l'exclusion et la condition de vie misérable du peuple tsigane dans notre société, ou tenter de trouver des compromis en risquant de mettre en péril leur culture?

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